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Mektoub

  • Writer: Sylberte Desrosiers
    Sylberte Desrosiers
  • Nov 8, 2018
  • 3 min read

Updated: Jan 26, 2019

« Demandez et vous recevrez ». Ça a l'air super simple dit comme ça. Alors pourquoi je m'obstine à vouloir rendre ça compliqué? La vie me parle, m'envoie des signes. Parfois même, beaucoup de signes. Je n'y peux rien. Je suis aveugle. C'est comme un réflexe, je ferme les yeux comme devant la scène la plus terrifiante d'un film d'horreur. Il arrive parfois que ce soit les larmes qui voilent mon regard. Pourtant, j'ai la foi, je crois, je n'ai pas de doute... Enfin, je pense.

 

Je ne me souviens même plus de ce que je cherchais au départ, mais un jour, en me promenant sur Youtube, j'ai découvert Louis Yagera. Puisque le hasard n'existe pas, je suppose qu'à ce moment précis quelque chose en moi a exprimé le besoin d'entendre l’information qu'il avait à transmettre. C'est ainsi qu'une vidéo après l'autre, j'ai appris, entre autres, les bienfaits de lâcher prise, de la loi de l'attraction, du pardon et de l'énergie positive. Tout devenait soudainement plus clair.



Pour des raisons hors de mon contrôle, je devais oublier un souhait que je chérissais et me faire à l’idée que jamais il ne se réaliserait. J'avais mal et je cherchais désespérément à estomper la douleur. Quand j'ai reçu une offre de volontariat international, j'ai vu cela comme une possible porte de sortie. Ce mandat, parfait pour m'aider à tourner la page, ne se concrétisera pas. Pas chanceuse? Pas vraiment. Bien que déçue sur le coup, je comprends aujourd'hui que de me dépayser n'était tout simplement pas la bonne solution. Si je voulais le contrat, je cherchais avant tout à me sauver.


L'écriture m'a alors servi d'analgésique. Les mots remplaceraient les sanglots qui m'étranglaient depuis presque un an. J'ai écrit Bonne nuit mon ange pour m'aider à faire mon deuil sans réaliser que j'étais en train de lâcher prise. Pour la version audio, j'ai choisi une chanson qui exprimait de la gratitude. Coïncidence? Pas du tout! De mon coeur émanaient les réelles intentions, celles qui ne mentent pas. Je tentais de me convaincre que j'étais enfin prête à passer à autre chose alors qu'en fait, sans le réaliser, je plaçais ma commande à l'univers.


Lorsque j'ai eu la confirmation que mon envoi était en route, j'ai voulu crier ma joie sur tous les toits, mais je me suis ravisée. Le conseil d'administration familial a convenu de conserver le secret jusqu'à la dernière minute, de peur qu'un mauvais commentaire, la jalousie des uns ou l'hypocrisie des autres ne nous vole cette petite parcelle de bonheur. Je ne le regrette pas. En fait, si c'était à refaire, je n'y changerais rien. Ce qui peut nous sembler une excellente nouvelle ne l'est pas forcément pour tous.


« Si j'avais su, j'aurais fait attention ». Il y a quelqu'un là-haut qui prend des notes parce que mon cadeau est arrivé avec beaucoup de mises en garde et de restrictions. Pour ne pas saboter mon nouveau projet, ces dernières semaines, j'ai même dû déposer ma plume. Non pas par choix, mais plutôt par nécessité. Hypertension, tachycardie, fatigue extrême, nausées. Mauvais moment pour être une tête de mule, ma belle... Relaxe, appuie sur les freins. J'ai été couvée d'amour, traitée aux petits soins. C'est exactement ce dont j'avais besoin pour me rendre à la ligne d'arrivée.


Chaque expérience, bonne ou mauvaise, et chaque épreuve nous sont envoyées pour nous rendre plus forts, mais également pour nous enseigner une leçon. Ce que je retiens de mon aventure des 9 derniers mois? Il est grand temps que j’arrête de mentir, surtout à moi-même. Ce que je désire vraiment prend naissance dans mon coeur, c’est donc à lui d'effectuer la requête. La tête, elle, calcule tellement qu’elle finit par envoyer la demande de travers. L’univers n’est pas dupe, il sait lire entre les lignes. 



J’ai attendu jusqu’au début du mois de juin pour obtenir mon rendez-vous avec le destin. Dans ma chambre d’hôpital à Ottawa, j’ai remercié le grand architecte de l’univers de m’avoir offert ce cadeau tant désiré. J’ai médité pendant que l’ocytocine faisait effet. Avoir la chance de porter et de mettre au monde un enfant est un privilège que je ne me permettrai jamais de tenir pour acquis. Zen, reconnaissante, heureuse, je chante, pour la cinquième fois : « J'ai découvert qui je suis. Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie. »

 
 
 

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