« Let your PEN BE THE VOICE »

Très jeune, j'ai troqué les conversations à sens unique pour ma plume et un carnet. Peu importe ce que j'écrivais, jamais ma feuille ne m’a répondu que j'ai un sale caractère ou que je ne comprenais rien. Le pire qu'elle pouvait faire, c'était de me demander d'aller me défouler sur une autre parce que l'espace était maintenant saturé. Si j'aimais écrire, je ne souhaitais pas nécessairement être lue. Je me disais que si les gens à qui j'essayais de parler ne voulaient pas m'entendre, à quoi bon leur faire lire mes textes. Je suis donc restée plusieurs années dans un mutisme... Puis, les mots se sont faits plus timides, autant dans ma tête que sur papier.

« Tu devrais commencer un blogue » J'ai entendu cette phrase à maintes reprises, mais sans jamais réellement y prêter attention. À part mes professeurs, j'étais mon seul auditoire depuis si longtemps...

Puis, un jour où je me préparais à enterrer mon rêve d'écrire pour le grand public, je reçois un message quelque peu inattendu dans ma messagerie Facebook. Je l'ai lu et relu. Si chacun des mots m'a fait un bien fou, un passage s'est toutefois démarqué: « Je voulais juste te laisser savoir que j’apprécie vraiment ton don pour l’écriture. J'attends impatiemment ton prochain article. Tu es vraiment douée (...) Tu dois écrire! Tu en as trop vu, tu en as trop entendu. It's time to let your pen be the voice! »

Credit:Pixabay

Il semble que le tout n’était pas assez clair puisque j’ai eu droit à un autre signe, quelques semaines plus tard, sous la forme d'un message d'une amie qui voulait prendre de mes nouvelles. Nous avons parlé de tout et de rien. Puis, la conversation s'est transformée en motivational speech... Apparemment, je suis bonne pour ça! Elle me raconte alors qu'elle adore écrire, mais qu'elle ne prend plus vraiment le temps de le faire. Elle me rappelait tellement une autre femme que je connais trop bien...

— J'avais laissé l'écriture de côté aussi, mais on a beau essayer de se sauver, la passion nous rattrape toujours, lui répondis-je.

— Oh je la sens la passion... elle est là qu'elle me guette, cherchant le meilleur temps pour me capturer et me reprendre sous son emprise!

— Ouvre la porte et laisse-la entrer! Elle ne veut que ton bien!

Nous avons continué à discuter de passion et de projets. Elle en avait maintenant plein la tête. Moi, je retombai dans mes réflexions : est-ce que je lui parlais réellement à elle ou à moi? Ma réponse apparut, sur mon fil d'actualité, quelques instants après avoir terminé la conversation. La fondatrice du blogue Miss Simplicité recherchait des collaboratrices. Comme on dit, le hasard n'existe pas!

J'ai hésité longuement avant de répondre. Je m’exprimerais sur quel sujet? Est-ce que mes textes valaient vraiment la peine d'être lus? Les doigts qui me brûlaient, le regard de mon fan nº 1 quand je lui en ai parlé, les messages, tous ces signes... J'ai plongé en me disant que dans le pire des cas, la blogueuse n'aimerait pas mon texte. Côté excuse pour me désister, j'ai compris que c'était un peu raté quand elle m'a répondu :

« Ton texte.... je l'adore... ».

Échec et mat ma belle!

credit Pixabay

Un rêve, ça peut être endormi, mais ça ne meurt pas. Je le sais, j'ai essayé... Il vous appelle, vous envoie des textos, frappe à votre porte, vous garde réveillé la nuit. Plus vous essaierez de l'ignorer, plus il deviendra bruyant, insistant.

J'en profite pour vous remercier, vous qui prenez le temps de me lire, d’aimer et de partager mes écrits ou encore de m’envoyer des messages. Vos encouragements contribuent à raviver la flamme en moi. Après une éternité dans son cocon, petite chenille devenue papillon, ma pensée est prête à prendre son envol.

Si j'ai un conseil à vous donner, ce serait de cesser de remettre vos projets à plus tard. Ne trouvez-vous pas que maintenant est un excellent moment pour retrouver la force d'oser croire en vos rêves?

Sylberte Desrosiers

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