Comment j'ai choisi d'entamer mon année 2019
- Sylberte Desrosiers
- Jan 21, 2019
- 3 min read
Updated: Jan 26, 2019
Sans être la pire, mon année 2018 n'était pas l'une des meilleures. En novembre, j'ai célébré mon 39e printemps. J'ai reçu de précieux cadeaux et souhaits. Sur mon gâteau d'anniversaire, 39 bougies attendaient que je leur murmure mes désirs. Je ne sais pas quelles leçons 2019 m'apportera. Je verrai en temps et lieu. En attendant, je profite de ce début d'année pour exprimer ma gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, font partie de mon existence. Merci de m'accorder un instant ou une plus longue période de temps.
Parce que l'on a tendance à seulement remercier ceux qui sont toujours près de nous, cet article se veut une lettre de remerciements à ceux qui, pour une raison ou une autre, ont choisi de quitter mon navire. Merci d'avoir fait une partie du chemin à mes côtés. Vous étiez avec moi à une période où, aveuglée par trop de causes pour les nommer, j'étais complètement perdue. Maintenant que mon ciel s’est éclairci, j'ai enfin compris le rôle bien précis que vous aviez à jouer. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point votre présence et vos actions ont influencé mon parcours.
Merci de m'avoir brisé le coeur pour me rappeler que j'en ai un et de l’importance d’en prendre soin. Aussi gros soit-il, il n’en demeure pas moins vulnérable et fragile. Vous m'avez également fait comprendre que je ne peux laisser n'importe qui s’y installer trop à son aise. Pour faire de la place à l'amour, je dois chasser la colère, la rancoeur et autres sentiments qui provoquent ces désagréables palpitations.

Merci à ceux qui ont tenté de me manipuler, et j’en conviens, ont réussi à quelques reprises. Les abus psychologiques m'ont révélé la puissance de mes propres pensées. Vous m’avez confirmé que ce que l'on pense, on le devient. Je me transformais en une mauvaise personne parce que vous aviez réussi à me faire croire que j'en étais une.
Merci à vous qui avez abusé de mon corps. Vous m'avez fait comprendre que si je ressentais la douleur, c'est parce que, justement, j'étais en vie. Je profite de l’occasion pour remercier mon corps de m’avoir offert une protection supplémentaire pendant toutes ces années. En me laissant m’empiffrer de mauvaise nourriture, mon corps s’est transformé en coussin. Pour absorber les chocs et me rendre moins sensible aux attaques. Dorénavant, je n'en ai plus besoin. Je suis immunisée.
Mes cicatrices sont la représentation cartographique de tous les chemins que je ne dois plus emprunter. Et si je n’ai pas d’autres options que de passer par là, je dois user de précautions et éviter de me blesser en marchant sur une mine.
Merci à tous ceux qui ont tenté de me bloquer la route. Mon esprit s’est engagé dans un ténébreux labyrinthe, mais, heureusement, la vie m’a aidée à m’orienter. J’ai suivi de nombreux détours. Au lieu de m’égarer, j’ai parcouru différents itinéraires de découverte. J'ai pu contempler la beauté de nouveaux paysages beaucoup plus gais, moins ternes et plus rassurants.

Ma traversée du désert s’est achevée par une épiphanie. Je me suis aperçue qu'il y a certains rêves que je souhaitais réaliser pour les mauvaises raisons. Atteindre ces objectifs ne m'aurait pas vraiment été bénéfique. Je me serais revêtue d’une gloire qui n’aurait jamais vraiment été mienne. En héritant d’un égo démesuré qui se gonfle en même temps que mon compte en banque. Merci de m'avoir permis de garder les pieds sur terre tout en épargnant un temps précieux.
Merci à tous ceux pour qui j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Grâce à vous, j'ai pu garder actives mes glandes lacrymales. Ma mélancolie est devenue une source à laquelle je puise le désir d'écrire pour inspirer tous ceux assis au bord d’un précipice. Mon euphorie est le geyser d’où jaillissent toutes ces merveilleuses raisons qui ne me donnent d’autres choix que d’être heureuse. Une source à laquelle j’aime m'abreuver pour me redonner de la vitalité, de la motivation, de l’espoir.
Aujourd’hui, je me réapproprie mon pouvoir. Je garde la tête haute. Je réajuste ma couronne. Je fais le plein de pensées et d’affirmations positives. Je prône l’harmonie, l’équilibre, l’élégance. Pour ma dernière année avant la quarantaine, je me promets de ne plus jamais perdre le contrôle de ma vie.

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